- K.Rissouli: L'une des actus de la semaine, c'est la tension autour du projet de loi immigration en discussion à l'Assemblée. La semaine a été très agitée au sein de La République En Marche. On a vu des députés En Marché recadrer d'autres députés En Marche. Le projet de loi a été adouci sur un point: la durée maximale de rétention, ramenée à 90 jours. Au centre des débats: Gérard Collomb, qui a suscité la polémique avec ces propos tenus mardi soir.
- G.Collomb: Ce sont quelques centaines de milliers de personnes qu'il nous faudrait accueillir chaque année en France. Peut-on penser que nous pourrions construire, chaque année, une ville de taille moyenne pour accueillir ces réfugiés? Certaines régions sont effectivement en train de se déconstruire parce qu'elles sont submergées par des flux de demandeurs d'asile.
- K.Rissouli: C'est la rhétorique du ministre qui a choqué. Et surtout, le mot "submersion".
- T.Snégaroff: La submersion, c'est l'idée d'une invasion. L'incapacité de réagir. La déconstruction du territoire. On n'a pas l'habitude d'entendre ce vocabulaire dans les partis de gouvernement. Ça vient de l'extrême droite. Voici
Jean-Marie Le Pen
en 1986 à l'Assemblée nationale.
- J-M Le Pen: Un risque d'invasion, un risque de submersion qui touche aux notions fondamentales de la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat.
- T.Snégaroff: La réponse à
Jean-Marie Le Pen
est donnée par
Georgina Dufoix
. Elle était porte-parole du gouvernement de
Laurent Fabius
. On ne peut plus entendre les mots qu'elle emploie.
- Je n'ai pas peur aujourd'hui de l'arrivée dans notre pays de 4 millions d'étrangers qui vivent, qui nous apportent leur richesse, leur ouverture, qui feront la France.
- T.Snégaroff: En 30 ans, l'évolution a glissé.
- K.Rissouli: Que dit-on de ces propos de
Gérard Collomb
à l'Elysée?
- C.Vigogne-Le Coat: A Matignon, on le défend en ces termes: "Chacun parle avec son vocabulaire." Ça n'est pas la même histoire du côté de la majorité. Des députés En marche ontjugé cela excessif. Un autre a dit: "Il a un côté grand-oncle qui parle trop cash.